Bien plus que mon identite, mon propos sera transparent et direct : une societe nous survend le sexe.
Nous sommes aujourd’hui victimes d’une pression sociale qui nous pousse publiquement a convaincre une auditoire, et souvent nous-meme, que l’acte sexuel est toujours pour nous une chose extraordinaire. Liberons-nous de ce mensonge collectif, de ce diktat d’une baise, ainsi, avouons-nous, mes s?urs et mes freres, que le sexe pourra etre sympathique, quelquefois phenomenal mais, ma foi, aussi fatiguant et souvent decevant.
Mes vierges trompees
Cher lecteur, Afin de mieux defendre mon argument, je suivrai les conseils des plus grands princes d’une rhetoriques (Castiglione si tu m’entends, c?ur sur toi) et je l’illustrerai avec un conte personnel : depuis deux printemps, au cours d’un apres-midi de procrastination intense, dans un quartier « qui monte » d’Amsterdam, je m’attelais a repondre a des dizaines de tests Buzzfeed, car quelqu’un m’avait evoque « connais-toi toi-meme ». L’un de ces tests proposait de deviner l’age de ma « perte de virginite » a partir de mes gouts musicaux. Ambitieux Lorsque l’on connait notre amour pour Britney. Reponse C « Groovy », reponse A « When I’m drunk », reponse D « Timberlake»… Derniere question : « Prefereriez-vous vivre a jamais sans musique ou sans sexe ? ». Coup d’?il de ma colocataire concernant le ecran d’ordinateur. Pression sociale. J’ai repondu ne point pouvoir me passer de sexe. Mensonge sous influence exterieure. Buzzfeed m’a aussi annonce que j’etais « i nouveau vierge ». Malheureusement, a l’epoque deja, mon tarifs en chameaux avait beaucoup baisse niveau « purete immaculee» ; ou, Afin de reprendre l’euphemisme de mon futur biographe, j’avais deja « collectionne les amants ». Mais BuzzFeed soulevait votre point attractif : choisir de plaquer la chanson francaise, le gros le de club, le Barry White du matin et Notre musique d’ascenseur Afin de les paris a l’orgasme, c’est affirmer comme une vierge idealiste…Une vierge qui ne sait toujours pas.
Plutot « Netflix » que « and chill »
Ceci n’est nullement la chronique d’une mal baisee, mais bien d’une honnete femme. Je ne viens jamais ici vous ecrire un pamphlet engage pour l’abolition de vos vies sexuelles. Ca n’arrivera jamais, vous etes des animaux, vous continuerez a vous monter dessus. Ca n’arrivera jamais, nous sommes des amoureux, nous continuerons a faire deraper une tendresse. Ca n’arrivera nullement, concernant le bien de l’espece. Ce que je souhaite juste c’est mettre en lumiere votre pression sociale qui nous pousse a crier a tue-tete que le sexe « c’est quand aussi la chose ma plus cool de l’univers omg » (malhonnetete supreme Afin de quiconque a deja goute une poutine gout mac&cheese). Dans notre monde de performance, la sexualite reste devenue un critere de reconnaissance sociale qui nous entraine a mentir pour ne point paraitre moins erotiques que nos pairs, ainsi, qui nous force a couiner faussement Afin de ne pas sembler frigide au lit. Mes rapports sexuels pourront evidemment etre une source de jouissance considerable et a toutes les effets parfois mystiques, je vous l’admets avec plaisir, on ne s’est pas foutu de vous a ce point-la non plus… Cependant, placer le joie sexuel au plus bas point du pantheon des passions humaines tend a le transformer en votre graal inatteignable, en une utopie ereintante.
A s’essouffler insatiablement pour l’atteindre on omet de se satisfaire resilier militarycupid du chemin qui y mene. Philosophique n’est-ce nullement ? Comme me l’a dit un de mes vieux amis, dans un elan de sagesse entre son sixieme et son septieme litre de biere, « c’est du sexe, c’est fun, c’est bien, enjoy it and don’t take it too seriously ». Alors, avouons-le-nous, il n’y avait aucun quoi en Realiser une edition speciale.